ISTEC-PARASAILOR France Caraibes - Maître Voilier Gréeur

C'est quoi un spi ?

Les « spinnaker » ou « spis » sont les voiles de portant par excellence mais le nom est devenu générique pour représenter toute une famille de voiles d’avant, souvent colorées, légères permettant de couvrir toutes les allures de portant, bon plein, travers et même le près avec le contre-exemple absolu du Code 0 si mal utilisé qu’il est passé de voile de près dans le langage de la régate à son opposé dans le langage de la plaisance où il est souvent mal attribué pour devenir voile de portant sur les multicoques. Ce qui caractérise les « spis » c’est leur faculté à prendre le relai des voiles « blanches » GV et Génois quand celles-ci ne peuvent plus tenir les allures de grand largue / portant sans les mettre en ciseaux et/ou les tangonner.
C’est le cas quand le vent apparent est trop faible.

Comment sont portés les spis ? Hissés sur une drisse de spi, sans chaussette (à la volée ou noués par des fils de laine dans la grande tradition) puis sur chaussette et enfin sur emmagasineur (à ne pas confondre avec enrouleur). Les spis demandent un engagement physique de l’équipage qui doit aller sur le pont avant, avant et après utilisation et dans les surventes. L’effort est encore plus grand quand il s’agit de tangonner. Cet effort et ce besoin de ressources humaines qualifiées qui a longtemps réservé l’usage des spis aux équipages aguerris de régatiers, professionnels ou non. C’est tellement vrai que beaucoup de marins – skippers sur de belles et grandes unités modernes (comprendre à équipage réduit) avouent bien facilement ne jamais avoir envoyé un spi. À noter qu’en régate, un équipier au moins lui sera entièrement dédié sur le pont pour le gérer au millimètre.

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Note : il n’existe actuellement aucun enrouleur fiable capable d’avaler le creux d’un spi de portant qu’il soit symétrique ou asymétrique, donc envoyer un spi sans effort (comme les génois et GV sur divers enrouleurs) depuis le cockpit est encore une voie à ouvrir !

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Petite histoire de voiles dites « légères »

Le spi (spinnaker) est une voile symétrique permettant de réaliser le portant de 90°APP à 180°. Il peut être réalisé dans toutes sortes de grammages, DE LÉGER À LOURD et le plus généralement dans une coupe triradiale. Plus ou moins creux selon les utilisations prévues. Plus il sera léger, grand et creux, plus il aidera dans les allures de vent faible.

L’asym (asymétrique) recouvre lui aussi une grande variété de voiles ; selon les langues, les pays, les habitudes, il couvrira aussi la famille des gennakers (gennak.). Là encore, selon les marques, il portera de nombreux noms, voire numéros et sera réalisé comme les précédents dans différents « tissus à spi » et selon différentes formes, la plupart triradiales. Il n’y a pas de différence notable entre les deux voiles sinon que le gennaker est souvent PLUS PETIT ET PLUS PLAT avec un recouvrement équivalent à un grand génois.

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Le contre-exemple du Code 0 : réalisé en membrane ou autres appellations de tissus ultra techniques (à l’opposé des Nylons et Dacron), voile de près et de travers, le Code 0 inventé par North Sails est à l’origine une voile asymétrique, très rigide et très plate permettant d’atteindre et de virer une bouée AU VENT en régate avec un près tellement serré qu’aucun autre spi ne peut le faire et surtout sur les bords quasiment sans vent, le Code 0 créant son propre vent. Voile d’excellence et révolutionnaire en son temps, il est aujourd’hui victime de son succès et se voit attribué à n’importe quelles coupes et tissus du moment qu’il soit sur emmagasineur supposé couvrir le portant notamment sur les multicoques.

La particularité des voiles de portant à tuyères, à ailes, avec différents systèmes évitant les surventes sont dans l’air au propre comme au figuré (les plus anciens se souviendront du spi à tuyères d’Eric Tabarly, refusé en régate par nos amis mais néanmoins farouches compétiteurs anglais). Ce spi d’une intelligence rare mais jugé inutilisable en régate a sombré dans l’oubli dans un temps où seule la compétition à la voile était considérée tandis que la plaisance était laissée aux riches gentlemen pourvus de magnifiques voiliers avec des équipages complets.

Après le Code 0, rien n’évolue vraiment dans le domaine de la voile de portant jusqu’à l’arrivée des Parasail et Parasailor d’ISTEC qui rouvrent définitivement dans les années 2000 le champs des possibles en terme d’ingénierie sur les voiles dites légères.

Le Code D de Delta Voiles, hasard malheureux du calendrier, ce spi-asymétrique est lancé en 2010 au Salon Nautique de Paris à l’exact moment où apparaissent enfin sur le marché français les spinnakers (symétriques donc) à aile intégrée de la Voilerie Jacana qui fait sa première apparition dans la cour des grandes voileries avec ses produits ISTEC atypiques retenus sous le nom de Parasailor. Présenté comme révolutionnaire, le Code D prétend faire le vrai portant sans aucune aide… Sachant que c’est un asymétrique amuré à la proue d’un monocoque ou sur un bout-dehors sur un multicoque, on comprend qu’il ne fera en fait le 180 vrai que tangonné et en ciseaux avec la GV. Installé sur un emmagasineur, il offre l’avantage empirique de pouvoir être envoyé de l’arrière  sans intervention sur le pont. En pratique, il doit être installé au dernier moment et hors de question de le laisser roulé sur son emmagasineur à poste pour qu’il s’abîme au soleil ou se déroule en cas de survente.

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L'arrivée des voiles à aile intégrée

Les voiles à aile intégrée arrivent dans les années 2000 avec brevets déposés par le fabricant allemand ISTEC (Innovative Sailing Technology) pour 20 ans. Directement issus de la capacité à intégrer efficacement une vraie aile de parapente au cœur d’un spinnaker symétrique, les deux spis PARASAIL et PARASAILOR sont nés.
 
Voiles-concept trop nouvelles, il n’existe pas encore de nom commun pour les désigner. Maladroitement appelées par des noms de marque au lieu d’un nom neutre comme voiles à aile intégrée, ces deux voiles différentes déclinées du même concept arrivent en même temps sur le marché avec deux noms tellement proches qu’elles génèrent dès leur apparition sur le marché du nautisme français un «cafouillis» sans précédent :
 
– Le problème du nom. 
OUI, il existe bien DEUX voiles DIFFÉRENTES créées par le même fabricant ISTEC.
OUI, il existe une voile-concept appelée PARASAIL : spi symétrique à aile simple intégrée, en tissu plus léger, elle est destinée à des usages particuliers ou complémentaires.
Et OUI, il existe une autre voile-concept appelée PARASAILOR : spi symétrique à aile intégrée en tissu plus lourd, sa principale différence tient à son aile à tuyères de type parapente.
 
Cette voile facilite les programmes hauturiers et notamment les transocéaniques.
 

– Le problème de la nouveauté. Les journaux spécialisés ne peuvent pas parler d’elles car elles se font un nom propre mais pas un nom commun : elles sont devenues des marques  et les marques sont du ressort de la publicité . Le lancement est très difficile et le produit incompris ou mal accepté et, en tous cas, très peu supporté par le marché et les médias français.

– La question du prix.

Intégrer une vraie aile dans un vrai spi donne le calcul suivant : prix d’un parapente + prix d’une voile + prix de l’intégration par une main d’œuvre experte = prix (apparemment) plus cher qu’un spi lambda.
Pour que le calcul soit complet et honnête il faut tout de même retirer de ce montant le prix de toutes les voiles et accastillage que Parasailor remplace ou dont il n’a pas besoin.

Un Parasailor remplace 2 spis, l’un symétrique l’autre asymétrique. Il n’a pas besoin de tangon (carbone hors de prix) ni de son système compliqué de hale-bas.
Il évite au plaisancier une manœuvre très délicate par vent appuyé pour manœuvrer ledit bout-dehors de plusieurs mètres…
Très coûteux, le bout-dehors – idéalement en carbone – devient lui aussi un lointain souvenir car sur les monocoques, les deux poulies nécessaires sont frappées sur le davier par une simple estrope épissée et, sur les multicoques – où l’ensemble bout-dehors et ses renforts coûtent très cher, est avantageusement remplacé par deux poulies stand-up (idéalement) ou simples sur émerillon placé sur un élastique attaché aux balcons (à l’économie).

Résultat, outre l’économie à l’installation en première monte, le Parasailor offre une solution de portant tout-en-un de haute qualité et de grande facilité à envoyer, permettant toutes les allures de -60APP à +60APP en une seule installation.

Le prix n’est plus un sujet.

Il faut également rappeler que la période de monopole, mal vécue par la concurrence, n’est plus. Pourtant le succès ne se dément pas. Qualité, performance et avant-garde sont effectivement les fondements de ce succès.

Il est néanmoins vrai qu’un système aussi pointu doit s’accompagner de quelques nouveautés : il faudra en effet 2 écoutes et 2 bras pour lui assurer une bonne stabilité ; les quatre arrivant idéalement chacun sur un winch (ou sur deux bloqueurs sur deux winch).
Et il faudra accepter qu’une GV retenue par deux ris sera plus efficace pour laisser tout le vent des hauts se concentrer sur l’aile afin d’éviter de la déventer et lui donner accès à toute sa puissance.

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Les premiers succès. Durant ce Salon Anniversaire, le Parasailor est tout de même distingué dans l’espace vitrine des innovations des cinquante dernières années. Ainsi donc, pour ceux qui y regardent de plus près – et ils seront nos premiers clients – en comparant ce qui est comparable, au m², les spis des marques d’excellence dans les mêmes grammages ne sont pas si éloignés que ce que l’on veut bien laisser croire. 

Le prix est donc expliqué, et compétitif, l’utilisation bien plus intuitive et sécurisante, les Parasail/Parasailor Nouvelle Génération sont SIMPLES, toute la technologie est concentrée dans la voile elle-même et la mise en œuvre est enfin à la portée des débutants et hésitants de l’usage du spi. C’est le concept-voile qui va ramener les plaisanciers vers une voile dont tout le monde craignait l’usage et la mise en œuvre compliquée.

Mais la vraie différence c’est l’aile qui apporte stabilité et sécurité à bord
car le Parasailor Nouvelle Génération, est bien plus qu’un spi !

La concrétisation du succès ! Après les vingt premières années d’utilisation sans plus de déboires particuliers qu’un rare incident d’un équipage surpris par un grain, cas traité individuellement avec le plus grand soin par un service après-vente irréprochable, le succès se confirme : des courses transatlantiques sont remportées notamment sur l’ARC (Atlantic Rallye for Cruisers), ainsi que des régates de moindre notoriété, mais surtout les retours enchantés de centaines d’utilisateurs enthousiastes sont nos meilleurs ambassadeurs.

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- Le PARASAILOR de NOUVELLE GÉNÉRATION (2020)

La prouesse c’est aussi d’avoir ouvert une voie où, une fois les brevets tombés, la concurrence s’engouffre et se multiplie. C’est la rançon du succès mais les grandes marques avisées gardent tout de même l’avantage de ces vingt années de travail : 2020, en compilant tous les retours de plaisanciers, de professionnels, de ses propres équipes techniques et ingénieurs, ISTEC sait que tout est là pour encore mieux faire. Les équipes d’ingénierie développent la Nouvelle Génération : l’aile fait l’objet de toute son attention, elle est remodélisée, réduite, plus puissante : le résultat est au delà de toutes attentes, la voile encore plus performante, encore plus facile. Le succès est immédiat : ISTEC est synonyme de qualité, fiabilité et stabilité. Le nouveau produit sort immédiatement du lot de ses concurrents dont les copies sont plus ou moins réussies, et lui redonne sa position de leader naturel et non plus de monopole.

– Les options. Fort de son avance en terme d’utilisation et d’approvisionnement, ISTEC offre désormais des options de tailles et de grammages inédites dans une gamme de couleurs plus étendue et plus moderne (avec l’arrivée des couleurs lazers). Misant sur la qualité de ses partenaires graphistes et imprimeurs fiables, quelques modèles d’exception sont commandés. Les photos et vidéos d’amateurs enthousiastes affluent, de concept-voile, le PARASAILOR devient un standard de référence.

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